Les Français sont prêts à payer un peu plus cher pour s’offrir des pâtisseries haut de gamme.
Au paradis de la madeleine. Dans une petite échoppe parisienne, rue des Martyrs, la douceur préférée de Marcel Proust se décline sous toutes les formes. “Vous avez un petit échantillon du panel qu’on peut proposer. A savoir des madeleines salées garnies, sucrées, simplement aromatisées ou garnies également, et des madeleines gourmandes, donc revisitées” détaille Sixtine Fournier de la boutique Mesdemoiselles Madeleines.
En décembre 2014, Steve Seremes a ouvert sa boutique consacrée uniquement à la madeleine haut de gamme. Les tarifs : de 70 centimes la mini à 4€50 l’unité pour la gourmande. Un mélange de couleurs et de saveurs. Framboise, citron, rose, caramel. Et toujours des produits de qualité assure Steve. “On va aller faire un sourcing assez drastique sur les produits, tels que des vanilles de Madagascar, de l’essence de rose du Maroc ou pate de pistache de Sicile. Certains fabricants préféreront utiliser de l’arôme artificiel. Donc on est vraiment sur des ingrédients de qualité.”
Malgré des tarifs plus cher que dans la grande distribution, le succès est au rendez-vous. Chaque jour des dizaines de clients viennent se faire un petit plaisir. “Honnêtement, pour avoir des bons produits, avec des bons ingrédients, le prix n’a absolument aucune importance. Je privilégie ça de loin à la fabrication industrielle dans les grandes surfaces” avoue une cliente de passage.
Un chiffre d’affaires triplé en trois ans
Payer un peu plus cher pour des pâtisseries de qualité. L’idée séduit aussi les amateurs d’éclairs, malgré le prix : entre 4€50 et 7€, certains, comme Lorène, se laissent tenter par “la beauté des éclairs. Et puis ce n’est pas du tout le même goût.” Fondé en 2012 par le pâtissier Christophe Adam, l’Eclair de Génie fabrique 2 à 5000 éclairs chaque jour. Dans les 6 boutiques parisiennes, il s’en vend près de 60 000 par mois. Le succès de la pâtisserie haut de gamme ne faiblit pas. En trois ans, L’Eclair de génie a triplé son chiffre d’affaires.
Christopher Le Caër (avec Moreen Kannengiesser)
Présentation des nouvelles tables étoilées à 30 euros ou moins.
Les Français en ont mangé un milliard en 2014. Question burger, fini le produit bas de gamme, les clients cherchent avant tout de la qualité.